Qu'aurait dit Champlain de la pièce de théâtre Kanata?...... - par Editeur
J’ai récemment commenté dans un billet du site le débat entourant la sortie de la pièce de théâtre SLAV, de Robert Lepage, qui portait sur l’esclavage des Noirs. Les opposants lui reprochaient une représentation insuffisante des Noirs parmi les acteurs.
Personne n’a vu venir que le projet de production artistique Kanata, une autre oeuvre impliquant Robert Lepage, déclencherait elle aussi un débat entre la liberté inhérente à la création artistique et ce que certains s'empressent d'appeler une appropriation culturelle - cette fois autour de l'histoire douloureuse des Premières nations chez nous.
J’ai beaucoup aimé une lettre que Dominic Champagne adressait au journal Le Devoir sur le sujet.
Avant de donner son point de vue sur le débat entourant Kanata, il y commente les efforts qu'a faits Samuel de Champlain au début de la colonie française d’Amérique afin que le Nouveau monde soit le lieu d’une rencontre harmonieuse entre les peuples - une vision qui a largement coloré jusqu'à nos jours la cohabitation entre les populations autochtones et les descendants des colons français :
Voici un extrait de la lettre:
«On raconte qu’à sa première rencontre avec les autochtones de ce pays, à Tadoussac, Samuel de Champlain, qui, comme espion de Henri IV, avait connu les comportements atroces des Espagnols envers les premières nations d’Amérique du Sud, a voulu éviter que ne se reproduise ici, au nord, les brutalités motivées par la conquête matérielle et l’intolérance religieuse.
C’est donc sans armes, les bras ouverts, qu’il s’est présenté aux Innus réunis à l’embouchure du fleuve aux grandes eaux et du Saguenay, avec le rêve que ce Nouveau Monde puisse être le lieu d’une rencontre fraternelle entre les peuples, loin de l’esprit des guerres de religion qui venaient d’empester le Vieux Continent. Que la quête de l’harmonie puisse tenir lieu de loi, que l’on puisse cohabiter sur ce territoire sans esprit de conquête ou de domination, mais avec le monde en partage.(...)»
La pièce de théâtre Kanata ne verra pas le jour. Il serait intéressant d'imaginer ce qu'en aurait fait Samuel de Champlain...
La lettre complète de Dominic Champagne dans l’édition Internet du Devoir.
Denis Breton
J’ai récemment commenté dans un billet du site le débat entourant la sortie de la pièce de théâtre SLAV, de Robert Lepage, qui portait sur l’esclavage des Noirs. Les opposants lui reprochaient une représentation insuffisante des Noirs parmi les acteurs.
Personne n’a vu venir que le projet de production artistique Kanata, une autre oeuvre impliquant Robert Lepage, déclencherait elle aussi un débat entre la liberté inhérente à la création artistique et ce que certains s'empressent d'appeler une appropriation culturelle - cette fois autour de l'histoire douloureuse des Premières nations chez nous.
J’ai beaucoup aimé une lettre que Dominic Champagne adressait au journal Le Devoir sur le sujet.
Avant de donner son point de vue sur le débat entourant Kanata, il y commente les efforts qu'a faits Samuel de Champlain au début de la colonie française d’Amérique afin que le Nouveau monde soit le lieu d’une rencontre harmonieuse entre les peuples - une vision qui a largement coloré jusqu'à nos jours la cohabitation entre les populations autochtones et les descendants des colons français :
Voici un extrait de la lettre:
«On raconte qu’à sa première rencontre avec les autochtones de ce pays, à Tadoussac, Samuel de Champlain, qui, comme espion de Henri IV, avait connu les comportements atroces des Espagnols envers les premières nations d’Amérique du Sud, a voulu éviter que ne se reproduise ici, au nord, les brutalités motivées par la conquête matérielle et l’intolérance religieuse.
C’est donc sans armes, les bras ouverts, qu’il s’est présenté aux Innus réunis à l’embouchure du fleuve aux grandes eaux et du Saguenay, avec le rêve que ce Nouveau Monde puisse être le lieu d’une rencontre fraternelle entre les peuples, loin de l’esprit des guerres de religion qui venaient d’empester le Vieux Continent. Que la quête de l’harmonie puisse tenir lieu de loi, que l’on puisse cohabiter sur ce territoire sans esprit de conquête ou de domination, mais avec le monde en partage.(...)»
La pièce de théâtre Kanata ne verra pas le jour. Il serait intéressant d'imaginer ce qu'en aurait fait Samuel de Champlain...
La lettre complète de Dominic Champagne dans l’édition Internet du Devoir.
Denis Breton
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Dernière mise à jour: 7 février 2019