Hommage aux Premières Nations - par Editeur
J'aimerais aujourd'hui profiter de ce moment heureux pour dire, bien personnellement, un sincère merci aux gens de nos Premières Nations.
Leur héritage de sagesses millénaire devient progressivement le nôtre. Elles font un bout du chemin, en nous partageant leurs coutumes ancestrales. Nous faisons l'autre bout du chemin, en écoutant avec plus de sincérité les détresses auxquelles elles font face aujourd'hui, et en y trouvant des solutions socio-économiques et politiques.
Qu'est-ce qui me touche surtout chez les Indiens que je côtoie? Humm... Je pense spontanément à leur vision spirituelle de respect de la vie : ça me touche qu'ils se considèrent fils de la Terre mère plutôt que prédateurs d'une planète à siphonner. Leur respect des Aînés et leur sentiment de responsabilité envers leurs descendants me rejoint aussi. Tout comme j'admire leur pédagogie faite d'observation de la nature et de la pratique des Anciens. Je suis admiratif aussi devant leur culture du dialogue : à chaque occasion que j'ai eue de participer à un Cercles de parole avec eux, ils m'ont témoigné qu'à leurs yeux tous ont la même valeur, qu'il soit question d'exprimer son état d'âme, de mûrir des décisions qui concernent le clan, ou de résoudre des conflits qui épuisent l'énergie des personnes et déteignent sur la communauté.
Du côté douleur, j'en ai appris beaucoup sur la vaste tentative tentative de génocide que nos élites ont orchestrée à travers la création des réserves indiennes, les abus d'enfants dans les pensionnats, ou les enlèvements de femmes jamais retrouvées... Mais du coté bonheur, j'ai goûté à des rituels de purification amérindiens, appris de leurs connaissances ancestrales sur les plantes qui guérissent, et entendu comme une musique le fait qu'ici et là on ose à nouveau enseigner aux enfants leur langue maternelle amérindienne.
Oui, ce mouvement actuel croissant de libération de la parole chez les Premières Nations, doublé de nos rencontres de plus en plus fréquentes à travers toute sorte d'événements interculturels, me fait pousser un soupir de soulagement. Il y a plusieurs années déjà, j'étais intrigué par ce qu'on appelle la prophétie Maya, qui disait à peu près ceci : « Un temps viendra pour les Premières Nations de redonner au monde leurs sagesses... » Dans ma tête, cette vision se complétait d'une autre : « ...et ce sera un lever de soleil guérisseur où elles retrouveront leur estime d'elles-mêmes. » Décidément, cette heure est arrivée.
Pour illustrer quelque chose de ce lever de soleil, j'aimerais évoquer un recoin de la culture autochtone que j'ignorais moi-même jusqu'à tout récemment - probablement méconnu de la plupart des gens autour de moi. Il m'aura fallu la tuerie d'Orlando, ces semaines dernières, et des réactions d'exclusion sociale à l'égard des gais et transgenres pour que je découvre le rôle d'éclaireurs joué par les peuples autochtones dans ce domaine. Je laisse la parole à Natasha Kanapé Fontaine. C'est tiré de sa page Facebook :
«Dans plusieurs traditions et philosophies autochtones en Amérique du Nord, les LGBT étaient considéré.e.s comme des êtres humains ayant reçu deux esprits à la naissance: l'esprit féminin et l'esprit masculin dans le même corps. On les nommait les Deux-Esprits. Ils étaient alors immensément respectés, par leur double vision, leur pouvoir spirituel et leur don de conscience aiguë des choses visibles et invisibles. Chez certains clans, ils occupaient souvent des places importantes telles que celles de guides spirituels, de grands guérisseurs et de Tricksters [personnages humoristiques hautement spirituels]. Cette époque s'est révolue pour plusieurs avec la colonisation et le basculement de nos civilisations.
Aujourd'hui, plusieurs leaders et communautés autochtones, urbaines ou rurales, retournent à cette philosophie et travaillent à la revitaliser, parce qu'elle est plus semblable à notre mentalité qu'à celle de la société dominante. Elle permet également à ce que chacun.e puisse apporter à la collectivité pour pouvoir élever spirituellement et intellectuellement les individus, pour toujours mieux faire avancer la société, et assurer l'avenir aux générations futures, en honorant les générations précédentes.
Les LGBT sont celleux qui apportent l'équilibre dans le monde. S'attaquer à elleux, c'est s'attaquer à notre propre équilibre. »
À propos de rapprochements, connaissez-vous la Mission de paix, qui se répète chaque année sur le fleuve St-Laurent depuis 8 ans, je crois ? Un bande de joyeux canotiers - elle réunit des gens des Premières Nations et des Québécois d'autres origines - qui pagaie pendant 12 jours et fait halte à plusieurs endroits, invitant la population locale à se joindre à eux le temps d'un cercle de parole ou d'un repas informel.
Vous et moi pouvons aussi venir au devant de cette délégation pacifique, pour saluer son arrivée sur le rivage de Québec et même planter avec elle un arbre sur les Plaines d'Abraham, derrière le Musée des beaux-arts :
La Mission de paix 2016 :
Du dimanche 26 juin : départ de Kahnawake (Montréal)
Au jeudi 7 juillet : arrivée à Québec
Pour suivre la progression de jour en jour:
http://www.famillesdumonde.org/home/mission-de-paix
http://media.reseauforum.org/node/11117
http://www.cpn.uqam.ca/fr/2016/evenements/conference-la-mission-de-paix
Denis Breton
J'aimerais aujourd'hui profiter de ce moment heureux pour dire, bien personnellement, un sincère merci aux gens de nos Premières Nations.
Leur héritage de sagesses millénaire devient progressivement le nôtre. Elles font un bout du chemin, en nous partageant leurs coutumes ancestrales. Nous faisons l'autre bout du chemin, en écoutant avec plus de sincérité les détresses auxquelles elles font face aujourd'hui, et en y trouvant des solutions socio-économiques et politiques.
Qu'est-ce qui me touche surtout chez les Indiens que je côtoie? Humm... Je pense spontanément à leur vision spirituelle de respect de la vie : ça me touche qu'ils se considèrent fils de la Terre mère plutôt que prédateurs d'une planète à siphonner. Leur respect des Aînés et leur sentiment de responsabilité envers leurs descendants me rejoint aussi. Tout comme j'admire leur pédagogie faite d'observation de la nature et de la pratique des Anciens. Je suis admiratif aussi devant leur culture du dialogue : à chaque occasion que j'ai eue de participer à un Cercles de parole avec eux, ils m'ont témoigné qu'à leurs yeux tous ont la même valeur, qu'il soit question d'exprimer son état d'âme, de mûrir des décisions qui concernent le clan, ou de résoudre des conflits qui épuisent l'énergie des personnes et déteignent sur la communauté.
Du côté douleur, j'en ai appris beaucoup sur la vaste tentative tentative de génocide que nos élites ont orchestrée à travers la création des réserves indiennes, les abus d'enfants dans les pensionnats, ou les enlèvements de femmes jamais retrouvées... Mais du coté bonheur, j'ai goûté à des rituels de purification amérindiens, appris de leurs connaissances ancestrales sur les plantes qui guérissent, et entendu comme une musique le fait qu'ici et là on ose à nouveau enseigner aux enfants leur langue maternelle amérindienne.
Oui, ce mouvement actuel croissant de libération de la parole chez les Premières Nations, doublé de nos rencontres de plus en plus fréquentes à travers toute sorte d'événements interculturels, me fait pousser un soupir de soulagement. Il y a plusieurs années déjà, j'étais intrigué par ce qu'on appelle la prophétie Maya, qui disait à peu près ceci : « Un temps viendra pour les Premières Nations de redonner au monde leurs sagesses... » Dans ma tête, cette vision se complétait d'une autre : « ...et ce sera un lever de soleil guérisseur où elles retrouveront leur estime d'elles-mêmes. » Décidément, cette heure est arrivée.
Pour illustrer quelque chose de ce lever de soleil, j'aimerais évoquer un recoin de la culture autochtone que j'ignorais moi-même jusqu'à tout récemment - probablement méconnu de la plupart des gens autour de moi. Il m'aura fallu la tuerie d'Orlando, ces semaines dernières, et des réactions d'exclusion sociale à l'égard des gais et transgenres pour que je découvre le rôle d'éclaireurs joué par les peuples autochtones dans ce domaine. Je laisse la parole à Natasha Kanapé Fontaine. C'est tiré de sa page Facebook :
«Dans plusieurs traditions et philosophies autochtones en Amérique du Nord, les LGBT étaient considéré.e.s comme des êtres humains ayant reçu deux esprits à la naissance: l'esprit féminin et l'esprit masculin dans le même corps. On les nommait les Deux-Esprits. Ils étaient alors immensément respectés, par leur double vision, leur pouvoir spirituel et leur don de conscience aiguë des choses visibles et invisibles. Chez certains clans, ils occupaient souvent des places importantes telles que celles de guides spirituels, de grands guérisseurs et de Tricksters [personnages humoristiques hautement spirituels]. Cette époque s'est révolue pour plusieurs avec la colonisation et le basculement de nos civilisations.
Aujourd'hui, plusieurs leaders et communautés autochtones, urbaines ou rurales, retournent à cette philosophie et travaillent à la revitaliser, parce qu'elle est plus semblable à notre mentalité qu'à celle de la société dominante. Elle permet également à ce que chacun.e puisse apporter à la collectivité pour pouvoir élever spirituellement et intellectuellement les individus, pour toujours mieux faire avancer la société, et assurer l'avenir aux générations futures, en honorant les générations précédentes.
Les LGBT sont celleux qui apportent l'équilibre dans le monde. S'attaquer à elleux, c'est s'attaquer à notre propre équilibre. »
À propos de rapprochements, connaissez-vous la Mission de paix, qui se répète chaque année sur le fleuve St-Laurent depuis 8 ans, je crois ? Un bande de joyeux canotiers - elle réunit des gens des Premières Nations et des Québécois d'autres origines - qui pagaie pendant 12 jours et fait halte à plusieurs endroits, invitant la population locale à se joindre à eux le temps d'un cercle de parole ou d'un repas informel.
Vous et moi pouvons aussi venir au devant de cette délégation pacifique, pour saluer son arrivée sur le rivage de Québec et même planter avec elle un arbre sur les Plaines d'Abraham, derrière le Musée des beaux-arts :
La Mission de paix 2016 :
Du dimanche 26 juin : départ de Kahnawake (Montréal)
Au jeudi 7 juillet : arrivée à Québec
Pour suivre la progression de jour en jour:
http://www.famillesdumonde.org/home/mission-de-paix
http://media.reseauforum.org/node/11117
http://www.cpn.uqam.ca/fr/2016/evenements/conference-la-mission-de-paix
Denis Breton
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Dernière mise à jour: 7 février 2019